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06/2025 / , ,

13 juin 2025 – Patients et soignants marchent à Pénestin pour sensibiliser à l’insuffisance cardiaque avancée

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Pénestin, le 11 juin 2025 – Les équipes des CHU de Nantes et de Rennes organisent conjointement une marche, destinée aux patients et à leurs proches, lors d’une journée de sensibilisation à l’insuffisance cardiaque avancée, la transplantation et l’assistance circulatoire. Une première dans le Grand Ouest, ce vendredi 13 juin 2025 à Pénestin (Morbihan).

Edition 2024 de la marche d’action de l’insuffisance cardiaque à Carnac – Crédits CHU de Rennes

Pourquoi sensibiliser à l’insuffisance cardiaque avancée ?

En France, plus d’un million de personnes sont atteintes d’insuffisance cardiaque. On parle d’insuffisance cardiaque quand le cœur ne peut plus assurer correctement son rôle de pompe et éjecter la quantité de sang nécessaire pour alimenter l’ensemble de l’organisme ¹. En Bretagne et Pays de la Loire, l’insuffisance cardiaque touche près de 2% de la population ². L’insuffisance cardiaque est qualifiée d’avancée lorsque les symptômes sont tels qu’ils empêchent désormais le patient d’accomplir le moindre effort (s’habiller, faire sa toilette, marcher quelques mètres en terrain plat, etc.) ³ . À ce stade, le traitement médical optimal est mis en échec. Il s’agit d’une pathologie en constante progression nécessitant une approche multidisciplinaire et des stratégies innovantes.

Un projet inédit, initié par les CHU de Nantes et de Rennes 

Pour faire le point sur les avancées thérapeutiques dans le domaine de l’insuffisance cardiaque avancée, de la transplantation et de l’assistance circulatoire, dans une ambiance conviviale, les équipes des CHU de Nantes et de Rennes ont initié une journée de sensibilisation à l’Insuffisance Cardiaque Avancée, la Transplantation et l’Assistance Circulatoire, le vendredi 13 juin 2025 à Pénestin (Morbihan)

Au programme : partage d’informations, échange soignés-soignants, marche de 5 km maximum et pique-nique. Cette journée est réservée à une soixantaine de patients suivis par ces 2 CHU et à leurs proches, organisée avec le soutien de la Mairie de Pénestin, ville ambassadrice du don d’organes, et les organismes suivants :  COFDAC (Coordination Francophone pour le développement de l’assistance cardiaque), REICATRA (Recherche et Enseignement en Insuffisance Cardiaque Avancée, Transplantation et Assistance),  la Société Française de Cardiologie et l’Association des Transplantés Thoraciques de l’Ouest « ATTO Nouvelle Vie ».

L’expertise des équipes hospitalières au service des patients 

Avec respectivement l’institut du thorax et le Pôle Cœur Poumons Vaisseaux, les Centres Hospitaliers de Nantes et de Rennes sont les deux seuls établissements du Grand Ouest habilités à réaliser des transplantations cardiaques. Ces deux centres disposent en effet d’équipes médicales et paramédicales ultra-spécialisées dans le domaine de la transplantation et de l’assistance cardiaques. Elles prennent en charge des patients en insuffisance cardiaque sévère, voire avancée, de leur territoire. Elles reçoivent également, pour avis, des patients qui leur sont adressés par les centres hospitaliers périphériques et par les CHU de Brest, Angers ou Caen.

Parallèlement à la transplantation, les dispositifs d’assistance circulatoire permettent de maintenir la fonction de pompage du cœur en cas de défaillance terminale. Chaque année, ils sont implantés chez 10 à 20 patients dans chacun des deux centres. Ils peuvent être utilisés en pont vers la greffe, en attendant un greffon, ou comme thérapie définitive chez les patients non-éligibles à la transplantation. Ces assistances mécaniques représentent une alternative thérapeutique de plus en plus performante et pérenne, avec des progrès technologiques majeurs ces dernières années : miniaturisation, réduction du risque infectieux, allongement de la durée de vie des dispositifs qui permettent quasiment d’égaler la transplantation cardiaque en termes de survie à 5 ans.

Les résultats de la transplantation au CHU de Rennes comme au CHU de Nantes sont excellents à court et moyen terme : la survie à un an sur les données nationales est de presque 80% et de 70% à 5 ans. L’essor des nouvelles techniques de conservation des greffons, utilisées dès le moment du prélèvement, ouvrent des perspectives prometteuses : elles pourraient permettre d’augmenter le nombre de cœurs disponibles pour la transplantation et d’améliorer significativement la survie des patients à un an.

Dans le domaine de l’innovation en assistance cardiaque, nos centres s’engagent pleinement dans deux projets de recherche majeurs : l’étude Efficas, qui évalue le cœur artificiel total Carmat – une innovation française –, et l’étude FIH portée par la société FineHeart, également française, qui développe une assistance ventriculaire gauche sans fil traversant la peau.

Ces projets témoignent de l’expertise reconnue de nos équipes dans le domaine des cœurs artificiels et de notre volonté d’offrir aux patients les technologies les plus avancées.


Références :

¹ Fédération Française de Cardiologie

² Olié et al. Epidemiology of hospitalized heart failure in France based on national data over 10 years, 2012–2022, ESC Heart Failure 2025; 12: 1283-1294

 ³ Insuffisance cardiaque avancée : vers de nouvelles solutions, The Conversation, 9 octobre 2022

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