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Diabète et risque d’amputation

Le diabète peut s’accompagner d’une atteinte des nerfs et rendre vos pieds moins sensibles à la douleur, on parle alors de neuropathie. Cette atteinte peut conduire à des déformations des pieds et des frottements anormaux qui entrainent à la longue des blessures qui seront alors moins bien ressenties.

Les taux de sucre anormaux sur le long terme peuvent également toucher les artères des jambes et conduire à une mauvaise circulation sanguine, on parle alors d’artériopathie.

Une découverte tardive de la plaie pourra être la conséquence de la perte de sensibilité liée à l’atteinte nerveuse.

Il est essentiel de prévenir l’apparition des plaies afin de limiter des conséquences parfois très graves comme l’amputation. Les mesures de prévention associent : équilibre glycémique, soins des pieds, consultation avec le podologue pour les cors, durillons, ongles incarnés etc…, chaussures adaptées (pas trop serrées, éviter les talons hauts…), utiliser des chaussettes en laine ou en coton en évitant les matières synthétiques, ne pas marcher pied nus…

N’hésitez pas à « tester vous-même vos pieds » : sentez-vous les corps étrangers ? le carrelage froid ?

Il est également important de laver tous les jours vos pieds avec du savon doux de les essuyer avec une serviette douce, de les inspecter à la recherche d’une ampoule, d’une mycose ou d’une plaie et de passer vos mains dans les chaussures à la recherche de cailloux ou de corps étrangers. Si vous n’arrivez pas à les inspecter vous-même n’hésitez pas à faire appel à une autre personne ou même à utiliser un miroir.

Dans la plupart des cas, le mécanisme déclenchant d’une plaie est évident : chaussage inadapté, soin des ongles, mycoses, hyperkératose… Régler la question de ce  facteur causal est donc indispensable en vue d’une guérison.

Lorsque la plaie est apparue, une prise en charge rapide pourra permettre de la soigner à temps et de limiter la survenue de complications. Des soins locaux seront toujours administrés (pansements) et un avis médical permettra d’orienter la personne vers l’hopital pour prise en charge spécialisée pouvant inclure une revascularisation en cas d’atteinte artérielle.

Les antibiotiques ne sont pas obligatoires et doivent être utilisés seulement en cas d’infection évidente (fièvre, rougeur sur l’avant pied).

 De plus, et il s’agit d’un élément crucial pour permettre la cicatrisation : une décharge du pied est préconisée pour diminuer le risque d’infection et donc d’amputation : il faut éviter tout frottement sur la plaie comme au moment de la marche par exemple ! L’absence de décharge est l’une des premières causes de chronicité des plaies de pied diabétiques. En un mot, le pied au mieux et au moins la plaie ne doit plus toucher le sol jusqu’à cicatrisation complète.

Il existe différents systèmes de décharge du pied, notamment en fonction de la localisation de la plaie et de l’état des artères des jambes. Il existe ainsi des systèmes de botte plâtrée, des systèmes de botte amovible, chaussure de décharge… Il est indispensable, une fois ces systèmes prescrits de les conserver jusqu’à cicatrisation complète !

Une fois la plaie guérie, le médecin remet une prescription médicale donnant droit à 6 consultations pédicurie par an et la confection de chaussures adaptées sera préconisée en cas de déformation.