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La syncope

Définition

La syncope est une perte de connaissance qui s’accompagne souvent d’une chute, généralement brève, de début rapide ou brutal, avec un retour spontané et rapide à un état de conscience normal. Elle est due à la diminution de la perfusion du cerveau par le sang. Parfois, la syncope est précédée de symptômes (nausées, faiblesse des jambes, sueurs…), qu’on appelle prodromes.

Dans certaines situations, le patient ressent une sensation imminente de perte de connaissance mais qui n’aboutit pas à la perte de conscience. On appelle cela lipothymie. 

Enfin, il ne faut pas confondre la syncope avec les autres causes de perte de connaissance, qui peuvent être neurologiques (coma, épilepsie, AVC), métaboliques (hypoglycémie)…

Causes

La syncope vaso-vagale est la plus fréquente (malaise vagal) et correspond à une chute de la tension et/ou un ralentissement important de la fréquence cardiaque, en réaction à une situation favorisante (douleur, vue du sang, station debout prolongée dans un environnement chaud…).

Une autre cause, plus fréquente chez les patients âgés, est l’hypotension orthostatique et correspond à une chute de la tension lorsque l’on se met debout. Elle peut être favorisée par certains médicaments, la déshydratation, les troubles de la circulation veineuse (varices, insuffisance veineuse…).

Les autres causes, plus graves, sont en rapport avec certaines maladies cardiaques, qui peuvent être d’origine électrique (bradycardie, tachycardie extrêmes) ou mécanique (cardiomyopathie hypertrophique, rétrécissement aortique, embolie pulmonaire…). Certaines sont d’origine génétique (syndrome du QT long, syndrome de Brugada…).

Diagnostic

Un interrogatoire complet et précis, et un examen clinique permettent le plus souvent de distinguer les vraies syncopes des autres causes de perte de connaissance. L’interrogatoire des témoins du malaise est généralement nécessaire. Un électrocardiogramme est systématiquement réalisé. Il s’agit d’électrodes posées sur la poitrine et les membres, et permet d’analyser l’activité électrique du cœur. On réalise le plus souvent une échocardiographie (sonde posée sur la poitrine), une analyse continue du rythme cardiaque sur 24 voire 48 heures (holter ECG ou télémétrie), mesurer la tension en position allongée et debout. En l’absence de cause retrouvée et lorsque les syncopes se répètent, on propose d’implanter sous la peau du thorax une petite puce (holter sous-cutané), qui permettra d’enregistrer le rythme cardiaque durant 2-3 ans.

Traitement

En cas de syncope vaso-vagale, il faut veiller à bien s’hydrater, alerter et s’allonger en cas de signes avant-coureurs et éviter les situations à risque. Ces syncopes sont le plus souvent bénignes et il faut rassurer le patient. 

En cas d’hypotension orthostatique, il peut être nécessaire de diminuer certains traitements, de porter des bas de contention mais aussi de bien s’hydrater.

Pour les autres causes, les traitements sont variables : pose d’un pacemaker (sondes à l’intérieur du cœur reliées à un boîtier sous la peau sous la clavicule) lorsque le cœur est trop lent, remplacement d’une valve lorsqu’elle dysfonctionne, utilisation de médicaments voire intervention pour certaines cardiomyopathies (alcoolisation, chirurgie) ou tachycardies (ablation par cathéter d’un foyer responsable de la tachycardie).

Enfin, certaines causes sont à risque de mort subite (arrêt cardiaque) et il faut dans ce cas implanter un défibrillateur pour protéger le patient (pacemaker plus gros qui permet de délivrer un choc électrique si besoin).